Journée de cours en continu et scolarisation facultative dès l’âge de trois ans: des mesures présentées pour le bien-être des enfants et une meilleure organisation familiale.
Souvenez-vous: jeune élève, assis sur votre chaise, le regard rivé sur le tableau noir, vous attendiez impatiemment que la cloche annonce enfin 16 h. Et si les journées d’école s’achevaient plus tôt? C’est ce que proposent le Centre et le PLR dans leurs programmes pour les élections cantonales du mois d’avril. Un horaire continu à l’école primaire, libérant l’après-midi pour des activités sportives et artistiques, sur le modèle de certains pays, tels que l’Allemagne ou la Finlande.
Exception des Eaux-Vives
Mais nul besoin de voyager si loin pour voir des journées scolaires raccourcies. Les deux partis s’inspirent de l’école des Eaux-Vives. Depuis une trentaine d’années, l’établissement situé en Ville de Genève pratique l’horaire continu, soit de 8 h à 13 h, auquel s’ajoutent deux après-midi par semaine dès la 5P. Les élèves peuvent ensuite vaquer à leurs propres activités ou participer à celles proposées par le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP) jusqu’à 18 h.
«Aucun emploi ne permet de venir chercher ses enfants à 11 h 30 puis à 16 h, même à temps partiel.»
Pierre Nicollier, député PLR au Grand Conseil.
Une organisation jugée «bénéfique pour les enfants comme pour les parents» que le PLR et le Centre voudraient généraliser à l’ensemble du canton. «Mis à part l’instauration du mercredi matin, les horaires scolaires sont les mêmes depuis des années, affirme Pierre Nicollier, député PLR et président de la Commission de l’enseignement, de l’éducation, de la culture et du sport. Or notre société évolue et dans beaucoup de familles les deux parents travaillent. Aucun emploi ne permet de venir chercher ses enfants à 11 h 30 puis à 16 h, même à temps partiel.»
Motion déposée
En 2019, déjà, la députée centriste Delphine Bachmann déposait une motion pour la mise en place de projets pilote dans certains établissements du canton. Traité puis refusé en commission, le texte devrait être présenté en urgence durant la session des 23 et 24 mars. Et la donne pourrait changer en plénière avec le nouveau soutien du PLR.
Pour Delphine Bachmann (Centre) et Anne Hiltpold (PLR), toutes deux candidates au Conseil d’État, un modèle d’horaire continu permettrait aux enfants de consacrer davantage d’énergie aux activités extrascolaires.
Cela offrirait également l’occasion de prendre part aux devoirs surveillés, à l’appui scolaire ou, pour les élèves qui en ont besoin, de planifier des rendez-vous de spécialistes comme le logopédiste. «Pour les parents à temps partiel, cela permet aussi de passer du temps avec son enfant l’après-midi», détaille Anne Hiltpold.