Actualité

Anne Hiltpold: «Le PLR est gagnant à travers moi et vice versa»

Anne Hiltpold: «Le PLR est gagnant à travers moi et vice versa»

Sylvia Revello - Le Temps

C’est la surprise du jour. La candidate du PLR Anne Hiltpold, actuellement conseillère administrative à Carouge, se place en troisième position dans la course au Conseil d'Etat juste derrière sa colistière Nathalie Fontanet et le socialiste Thierry Apothéloz. C’est la mieux placée de tous les nouveaux prétendants. Anne Hiltpold analyse sa performance et se projette déjà vers le deuxième tour qui aura lieu le 30 avril. 

 

Le Temps: Vous êtes la grande gagnante du jour. Mais est-ce votre victoire ou celle du PLR?


Anne Hiltpold:
Le PLR, plus grand parti du canton, est gagnant à travers moi et vice versa. Très honnêtement, j’espérais être dans les sept premiers, mais je ne pensais pas être aussi bien placée. Je m’en réjouis. Avec Nathalie Fontanet, on a mené une campagne active et cela s’est avéré payant. J’ai bien entendu bénéficié de son bilan et de ses compétences, elle a fait office de locomotive et je l’en remercie. Nous n’avons jamais été en concurrence. Nos profils sont plutôt complémentaires. C’est aussi ce qui a séduit. 

 

Sur le fond, comment expliquez-vous votre succès? 

Nos propositions ont plu à de nombreuses personnes au sein de la classe moyenne, mais pas seulement. L’horaire continu, la déduction fiscale du loyer, l’école dès 3 ans sont des solutions qui parlent aux parents, qu’ils soient de gauche ou de droite. J’assume d’ailleurs ma fibre sociale, qui m’a permis de recevoir des voix de gauche. Si je suis élue, je ne serai pas la conseillère d’Etat des ultra-riches, mais celle de toute la population. Il faut arrêter de jouer les gens les uns contre les autres. 

 

Vous n’avez pas d’expérience au Grand Conseil, mais vous avez siégé à l’exécutif de Carouge. Qu’est-ce que cela vous apporte?
Travailler dans une ville comme Carouge, qui est une sorte de petit laboratoire par rapport au canton, m’a appris à acquérir une expérience de terrain. Je sais gouverner en trouvant des consensus, débattre tout en respectant mon adversaire. Mais, surtout, je sais prendre des décisions et les assumer. 

 

Comment obtenir une majorité de droite au Conseil d'Etat au deuxième tour?
C’est l’objectif, nécessaire pour réussir à faire passer nos propositions et notamment les baisses d’impôts. C’est une question d’approche, de vision de la société. En tant que candidate PLR, je veux valoriser le retour au travail, pas les aides systématiquement. Depuis le début, mon parti a proposé une alliance de droite élargie, comme cela s’est vu dans d’autres cantons. Je ne vois pas pourquoi cela ne se serait pas possible à Genève. Personnellement, je ne me sens pas plus proche de l’UDC que du Centre. On a des points communs malgré nos divergences. 

 

Quelles seront vos priorités si vous êtes élue le 30 avril? 

Mettre en œuvre les propositions pour lesquelles les Genevois m’ont soutenue: la déduction fiscale partielle du loyer, pour redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne, la baisse linéaire d’impôt de 5%, mais aussi l’horaire continu à l’école primaire comme c’est le cas aux Eaux-Vives. 

 

Qu’allez-vous faire jusqu’au deuxième tour? 

Avec Nathalie Fontanet, nous allons continuer à aller sur le terrain à la rencontre de la population, notamment pour motiver ceux qui ne sont pas allés voter aujourd’hui. Cela afin de gagner la majorité de droite. A titre personnel, je veux confirmer, voire améliorer, ma position. 

 

 Un ticket PLR exclusivement féminin, c’est exemplaire? 

J’aimerais dire que c’est un non-sujet, mais ce n’est malheureusement pas encore le cas. Alors oui, c’est exemplaire. 

 

 

 

 

Partagez maintenant :

Autres articles

24 avr. 2023

Encourager l’entrepreneuriat

Alessandro Sofia
 - Migros Magazine

En savoir plus
18 avr. 2023

Comment aider les entreprises genevoises? Deux visions s’opposent

Rachad Armanios, Marc Bretton - Tribune de Genève

En savoir plus
18 avr. 2023

Les candidates au Conseil d’État débattent de l’égalité entre femmes et hommes

Alice Randegger - Tribune de Genève

En savoir plus