Rencontre avec Anne Hiltpold, avocate, conseillère administrative de la ville de Carouge – où siège notamment la coopérative Migros Genève – et candidate au Conseil d’État.
Anne Hiltpold, quels sont les ingrédients d’une campagne électorale réussie?
C’est un mélange de présence sur le terrain pour être en contact avec la population et pour connaître ses préoccupa- tions, de participation à des débats et de communication sur les réseaux sociaux pour mettre en avant ses idées et sa vision. Il s’agit aussi d’avoir un programme politique qui contient des propositions concrètes, qui parlent aux gens et qui les touchent.
Dans quelle mesure votre expérience à l’exécutif de la Ville de Carouge pourrait vous aider à réussir au sein du gouvernement cantonal?
L’expérienced’unexécutifd’unegrandevilleest à mesyeux un réelatout, carelledémontrequel’onpeutgouverner et travailler en collégialité, dansunerecherche de consensuspour
le bien de la population.
En quoi ces deux fonctions sont-elles différentes?
Il y a énormément de similitudes, mais les enjeux sont d’une autre nature. L’exposition publique est en revanche vraiment plus grande au niveau cantonal.
Qu’est-ce que la ville de Carouge pourrait amener à Genève que cette dernière ne possède peut-être pas (encore)?
Carouge, c’est l’esprit de village dans une grande ville. Les gens se connaissent, se côtoient dans des nombreuses associations et sociétés locales, s’investissent énormément pour la collectivité. C’est aussi une ville qui propose de très bonnes prestations so- ciales, culturelles ou sportives, avec de belles infrastructures qui peuvent être financées grâce à une bonne fiscalité (notre cen- time communal étant un des plus bas des communes suburbaines) et un équilibre très intéressant entre le nombre d’habitants et le nombre d’emplois (1 pour 1). C’est la démonstration d’une part que nous devons être extrêmement attentifs à la fiscalité des entre- prises afin d’éviter qu’elles ne se délocalisent et, d’autre part, que l’emploi est primordial dans notre économie. Cela est d’autant plus vrai sur le plan cantonal.
«Nous pouvons redonner du pouvoir d’achat aux habitants en baissant la fiscalité»
Quelle vision et quelles valeurs souhaiteriez-vous incarner?
Sur le planpersonnel, j’aimeraisincarnerlesvaleurs de respect, de loyauté et d’intégrité. PourGenève, celles de liberté et de solidarité. Je souhaiteencoura- gerl’entrepreneuriat, valoriser le travail et toutmettre en œuvrepourquecelles et ceuxqui le souhaitentpuissenttravailler, quitte à financer des reconver- sions, tout en continuant à soutenircelles et ceuxqui ne
le peuvent plus.
Comment améliorer le pouvoir d’achat des habitants de notre canton?
Nous pouvons redonner du pouvoir d’achat aux habitants en baissant la fiscalité. Nous pouvons nous le permettre,
sans remettre en question les prestations sociales qui sont nécessaires. Je propose égale- ment de permettre aux locataires de déduire une partie de leur loyer. C’est une autre façon de redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne qui travaille, qui paie des impôts, qui ne bénéficie d’aucune aide et qui n’a plus rien pour économiser ou s’offrir des loisirs.
