Mes propositions

Logement : une mixité pour répondre aux besoins et attentes de toutes les catégories de la population

Nous savons que la problématique du logement à Genève est très importante, et le logement, comme l’emploi, la mobilité et la sécurité, est ce qui préoccupe le plus les habitants. Nous avons tous besoin d’un toit sur notre tête, nous voulons tous être bien logés, à des conditions favorables, en fonction de nos moyens, et dans un cadre de vie agréable.

Aujourd’hui, je constate que malheureusement, on construit beaucoup plus de logements sociaux que de logements libres (soit à loyer libre ou en propriété).

Il en faut pour toutes les catégories de la population et c’est bien cela que je veux défendre. Je veux me battre pour que dans le PAV et dans tous les nouveaux projets, la propriété par étages ne soit pas vue comme un privilège destiné à très peu de personnes. Nous savons de source sûre, des études l’ont démontré, qu’un grand nombre de citoyens cherche à acquérir et nous devons les aider. A chaque lot mis en vente, plus de 10 dossiers sont déposés.

Mon combat, c’est de faire en sorte que ceux qui le souhaitent et qui en ont les moyens puissent acquérir un bien dans notre canton et pas en France ou dans le canton de Vaud. Mais c’est aussi de faire en sorte qu’il y ait suffisamment d’appartements à la location, en loyer libre. Il faudra ainsi revoir les proportions de logements et augmenter le taux de 20 % de PPE maximum qui prévaut aujourd’hui à un taux de 35% à 40 %. Nous voulons toutes et tous pouvoir nous loger et loger nos enfants dans de bonnes conditions, et pour cela il faut accepter de développer. Je suis contre la décroissance, comme je suis aussi contre le bétonnage à tout va. Nous devons construire intelligemment, allier la mixité à la qualité, et ne pas craindre la densité. Nous pouvons construire en hauteur tout en aménageant les espaces au pied des immeubles avec de la verdure, des places de jeux et des lieux de rencontre, propices à la cohésion sociale à laquelle je suis très attachée. Evitons de gaspiller notre territoire et préservons nos campagnes. Notre canton connaît une pénurie de logements que rien ne semble pouvoir résoudre, mais à mes yeux, ce n’est qu’en construisant intelligemment que nous la résoudrons. Lorsque la pénurie sera résorbée, c’est le marché qui régulera les loyers et mettra fin aux abus.

En résumé, je veux me battre pour que toutes les catégories de la population soient bien logées et qu’elles restent dans notre beau canton.

Et pour les aînés ?

L’espérance de vie en Suisse est actuellement une des plus hautes au monde. L’allongement de la vie est en soit une très bonne chose, mais cela entraîne des conséquences très importantes sur notre société et son environnement. Nous sommes désormais 4 générations qui cohabitent, les aînés représentent une part toujours croissante de la collectivité et les projections des démographes démontrent que ce phénomène va s’accentuer ces prochaines années. Ils sont déjà, mais ils le seront plus encore à l’avenir, porteurs d’attentes, de capacités et de besoins toujours plus diversifiés. Cette situation nous conduit à devoir intégrer cette population dans toutes nos réflexions, en particulier en matière d’aménagement, de logement, de prestations ou encore de mobilité.

Dans ce cadre, je considère que le modèle d’habitat évolutif pour seniors (HEPS) de l’Adret pensé dans le quartier de Pont-Rouge mérite d’être développé. On trouve dans le même bâtiment des appartements de 2 à 3 pièces pour des seniors (qui deviennent des chambres d’EMS au fur et à mesure des besoins des seniors), des studios pour des étudiants (qui doivent rendre des services aux aînés en échange d’un loyer bas), des appartements communautaires pour des personnes avec déficience intellectuelle légère, une unité d’accueil temporaire de répit, un restaurant, une crèche, un centre de santé, des cabinets médicaux et des commerces. C’est donc un concept d’habitat intergénérationnel dans lequel chacun trouve sa place et apporte sa contribution. Cette réalisation inédite et conçue comme un projet pilote a nécessité de briser un peu le cadre, puisqu’elle ne correspondait à aucune catégorie de structures déjà existantes (EMS ou IEPA : immeuble à encadrement pour personnes âgées) et je considère que nous devrions nous en inspirer à l’avenir et accepter de revoir les règles fixées par l’Etat pour proposer à nos aînés des solutions de logements leur permettant de rester le plus longtemps possible à domicile, mais dans un logement adapté à leurs besoins. Cela aurait aussi pour effet de libérer quelques grands appartements sous-occupés et de les remettre sur le marché pour des familles.

Enseignement et formation

Petite enfance et enseignement primaire

Depuis que mes enfants sont nés (2002 et 2004), je n’ai jamais cessé de travailler, ni d’exercer mes fonctions politiques. J’ai toutefois dû jongler pour trouver des solutions de garde et je suis pleinement consciente de l’enfer que vivent certains parents pour tenter de concilier leur vie professionnelle avec leur vie privée. Je suis d’avis que nous devons tout mettre en place pour encourager les gens à avoir des enfants, plutôt que de les décourager. Cela passe par des places de crèche en suffisance, par un accueil parascolaire qui réponde aussi bien aux besoins des parents qu’au bien-être de l’enfant et par une révision de l’horaire scolaire. Celui-ci n’a pas évolué depuis des années et n’a pas suivi les profonds changements sociétaux que nous connaissons. Qui aujourd’hui peut décemment aller chercher son enfant à 11h30 et le ramener à 13h30 ? Cet horaire contraint les parents à inscrire leurs enfants aux restaurants scolaires, mettant ainsi une pression folle sur le GIAP (groupement intercommunal pour l’animation parascolaire). Je suis convaincue qu’un système « à l’allemande » répondrait mieux aux attentes et besoins des parents d’aujourd’hui. En proposant un horaire continu, du matin jusqu’au début de l’après-midi, en incluant les repas de midi et des activités parascolaires coordonnées (entre le GIAP et les autres clubs, associations ou écoles proposant des activités extra-scolaires), les parents travaillant à temps plein ou à temps partiel y trouveraient leur compte.

Et si on commençait l’école à 3 ans ?

Actuellement, les crèches sont des lieux dont les parents ont impérativement besoin, mais ce sont aussi des lieux qui permettent une meilleure sociabilisation et ils sont source d’éducation précoce. Il est regrettable que seul un enfant sur deux y ait aujourd’hui accès. Cette problématique me paraît tellement importante que c’est à se demander si elle ne devrait pas être à la charge du canton. Quoi qu’il en soit, je considère que l’on pourrait prévoir de commencer l’école à 3 ans, et non à 4 comme aujourd’hui, en prévoyant une année de « maternelle » ou d’école enfantine. Cette année pourrait être obligatoire ou facultative, et même se dérouler dans les crèches, pour le bien-être des enfants, d’autant que les écoles manquent déjà de classes. Elle pourrait aussi permettre de décaler le programme scolaire pour permettre aux jeunes d’obtenir leur maturité à 18 ans, et non à 19 ans comme c’est le cas aujourd’hui.

En outre, je suis extrêmement favorable au congé parental, qui devrait être partagé entre les deux parents. Je suis en faveur du congé de 24 semaines qui devrait bientôt voir le jour à Genève et qui est soutenu par les milieux économiques, mais il conviendrait idéalement que les discussions aient lieu au niveau de la Confédération. Tout parent qui a un jour confié son bébé de 4 mois comprendra (et les autres aussi) à quel point cela est difficile, tant pour les parents que pour l’enfant. Le risque que ce bébé soit très souvent malade, en raison de cet accueil collectif, est quasi certain, ce qui conduit à des situations de stress immense, voire de dépressions, pour les parents qui n’ont pas d’autre choix que de travailler. On sait aussi que l’accueil des bébés est celui qui coûte le plus cher. En libérant des places de bébés qui resteraient les premiers mois ou la première année avec leurs parents, on pourrait accueillir plus d’enfants dès l’âge d’une année. Et si les enfants commencent ensuite l’école à 3 ans, ce n’est que par deux ans de crèche que l’enfant devrait passer. Dans une telle optique, je suis convaincue que nous pourrions ainsi répondre à l’entier de la demande et tout le monde y trouverait son compte.

Enseignement secondaire

S’agissant de la formation au niveau du secondaire, je veux me battre pour la réforme du cycle d’orientation que notre parti propose, pour que notre cycle oriente nos jeunes et prenne soin des élèves en difficulté. À la suite des constats partagés de l’échec de la prise en charge des élèves les plus fragiles dans le système actuel, il s’agit de définir une stratégie individuelle pour chaque élève, et même dès le sortir du primaire (et même avant !), permettant de proposer un enseignement transversal valorisant leurs compétences, plutôt que de continuer à confronter ces élèves au même type d’enseignement segmenté par les disciplines dans lequel ils vivent leur échec.

Nous devons aussi revaloriser les filières d’apprentissage et anticiper les métiers de demain. Choisir un métier après l’école obligatoire ne doit pas être un deuxième choix. Il faut donner l’envie d’un métier, rendre l’orientation professionnelle plus efficace, convaincre les jeunes et les parents et associer les milieux professionnels avant de développer des formations qui répondent aux besoins de demain dans les domaines du numérique et de la transition énergétique notamment.

Sécurité

Nous vivons dans un pays et un canton relativement sûr, mais il n’empêche que l’insécurité se ressent de plus en plus dans certains quartiers et particulièrement la nuit. Nous devons impérativement lutter contre le harcèlement de rue, contre le trafic et la consommation des drogues dures. La sécurité est un droit et nous devons dans un canton comme Genève avoir une police qui réponde présente et rapidement lorsque l’on fait appel à elle. Pour ce faire, nous devons renforcer les effectifs de « police secours ».

Par ailleurs, si on veut donner des moyens à la police d’agir, nous devons construire une nouvelle prison. La surpopulation carcérale est une réalité que nous ne pouvons pas laisser de côté.

En matière Cyber, l’essor du numérique implique aussi des moyens de protection accrus pour se protéger des pirates informatiques et des risques de paralysie informatique. L’Etat devra avoir une véritable stratégie et créer les conditions favorables à une protection des entreprises et des particuliers contre ces menaces et ces risques.

Mobilité

J’attache une très grande importance aux principes du libre choix et de la complémentarité des différents modes de transports. Chaque mode de transport correspond à un besoin différent. On ne peut pas traiter de la même manière la personne seule dont la santé lui permet de rouler à vélo que la personne âgée qui doit se rendre à des examens médicaux à l’autre bout du canton, ou que le parent qui doit conduire ses enfants à différents endroits dans la journée. Arrêtons toutefois d’opposer systématiquement le cycliste au conducteur de voiture ! Je suis tout autant favorable au développement de pistes cyclables qui encouragent les gens à se déplacer à vélo, qu’à celui des infrastructures routières et à celui des transports publics. En revanche, je considère qu’il n’est plus vraiment raisonnable pour une personne seule de venir travailler au centre en ville en voiture. Nous devons augmenter l’offre de parkings relais (P+R) et de transports publics et décourager ceux qui refusent de les utiliser en mettant en place un système de péage urbain. Ce système devrait exempter les véhicules des entreprises, tout comme les habitants du centre-ville, mais faire participer financièrement ceux qui n’ont pas de réelle raison d’accéder au centre-ville. En contrepartie de ces contributions financières des automobilistes, toutes les mesures destinées à réduire le trafic au centre-ville et à favoriser d’autres moyens de transports devraient être prises, et en particulier la traversée du lac.

La stratégie de développement des infrastructures ferroviaires devra être ambitieuse et être conçue avec une vision transfrontalière. Les grands enjeux de report modal se situent en effet à l’échelle de l’agglomération transfrontalière et si nous voulons convaincre les 100'000 frontaliers qui travaillent dans notre canton de renoncer à leur voiture, il faudra leur offrir, en partenariat avec nos voisins français, des vraies solutions.

Sport

Notre canton compte 75 associations sportives et 800 clubs, ce qui représente environ 115'000 sportifs. C’est pour ceux-ci que nous devrons soutenir et développer (ou rénover) les infrastructures sportives de qualité, en bonne coordination avec les communes. Nous connaissons toutes et tous les bienfaits de la pratique du sport sur notre santé physique et mentale. Il me parait ainsi indispensable d’encourager la pratique du sport par le plus grand nombre et d’instaurer une réelle politique sportive cantonale, en partenariat avec les communes. A l’instar des grandes institutions culturelles, nous devons soutenir et développer les grandes infrastructures et collaborer avec les associations pour l’accueil de manifestations sportives d’envergure internationale. Enfin, il s’agira aussi de soutenir et de développer les filières sports-études, à tous les niveaux d’enseignement.